samedi, juillet 31

Bonnes vacances...









L'asticot et sa cie partent en vacances...

Rendez-vous en septembre !

je vous raconterai les livres lus sous la tente, dans les arbres, dans un hamac, sur le sable...
et je commencerai ma pile de livres et lectures de l'automne ;-)

En attendant, si vous passez par là, pensez à nourrir les poissons...

L'image, bien sûr, est extraite du magnifique album
(sans texte, format a l'italienne, à regarder jusqu'à plus soif en écoutant le bruit des vagues...) :
La vague / Suzie Lee. Kaleidoscope, 2009

mercredi, juillet 28

Le jour où mon papa....

Paul a 11 ans quand il apprend la mort de son grand-père.
Il va donc vivre une très longue journée :
retrouvailles avec la famille, enterrement, buffet, etc…
et nous la raconter en détail.

On vit en effet avec lui tous les moments, toutes les impressions, tout ce qu’il voit, et ses pensées qui vagabondent, depuis le plus concret (la faim, le manteau de Sophie qui trempe dans le guacamole, le baiser volé d’Audrey…) à des sentiments plus subtils (réflexions sur la mort, voir son père dans la journée la plus triste de sa vie…).

Et on a droit au final à un sacré portrait de famille : une grande famille, recomposée et aimante, avec ses personnalités.

Paul assimile peu à peu la nouvelle tout au long de la journée, et réalise la peine, se remémore son grand-père mort trop jeune, à 56 ans.

Il y a des moments drôles et légers, des moments forcément tristes et graves (jamais larmoyants), dans un style très dense et cadencé, comme s’il avait besoin de parler, parler, parler, et d’évacuer tout ce qui lui passe par la tête.

C’est donc un récit intimiste et le regard de cet enfant sur cette journée très spéciale et sur son panel d’émotions, que nous fait partager ce roman.

C'est bien écrit, sensible, et réaliste. C'est le premier roman de Yann Coridian, qui est un homme de cinéma, chose que l'on sent poindre dans certaines scènes.

Pour un coup d'essai, c'est assez réussi !

A partir de 9 ans (mais lecture un peu dense !)

Le jour où mon papa a perdu son papa / Yann Coridian. Ecole des loisirs, 2010 (Neuf)

mardi, juillet 27

La Sauvage...

Voilà un roman illustré absolument époustouflant !
en tout cas marquant, très fort, très bien composé, et qui nous emmène loin...
et un GROS coup de coeur de l'asticot !!!!



C'est l'histoire de Blue, un garçon qui a perdu son père, brusquement, et qui doit faire face à cette nouvelle vie, la vie d'après son papa. Bien sûr, Mme Molloy (la psycho scolaire en gros) l'encourage à écrire pour commencer à extérioriser sa peine, mais ça ne marche pas...
jusqu'au jour où, quand même, il va se lancer dans l'écriture d'une drôle d'histoire.

Il imagine un enfant sauvage, qui vit seul dans la forêt, comme une bête, sans mots, sans amis, et qui tue ceux qui osent s'approcher trop près de lui. Un enfant "méchant, cruel et sauvage", qui lui ressemble étrangement. Pour Blue, la réalité et la fiction vont commencer à se mêler...


Il est étrange ce livre, car on ne sait pas trop dans quel registre on se situe.
On peut être dans du fantastique avec cet enfant sauvage sur lequel on n'a pas de réponses, et avec les étranges recoupements entre l'histoire et la réalité ; on peut aussi le voir comme un simple personnage fictionnel à travers lequel Blue va vire sa colère, sa vengeance (contre un gros dur du coin qui l'embête), et avancer dans la gestion de son deuil ; et surtout, on voit comment l'écriture est un moyen de transcender, d'exorciser et de prendre du recul.
Mais ce n'est pas tout, quand on commence à le lire, on se retrouve plongé dans une violence extrême, avec les brimades du caïd Hopper, l'attitude de l'enfant sauvage, sa violence latente qui finit par exploser, les armes et le sang... c'est frappant !




Heureusement, plusieurs éléments aident à dénouer un peu la tension insoutenable qui se construit dans les premiers chapitres.

D'abord, le narrateur c'est Blue, mais il est plus âgé, de quelques années sans doute, et a un peu dépassé cette période, en tout cas il la relate avec recul. Les passages dactylographiés (=la voix de Blue plus âgé) alternent avec des passages écrits et très illustrés, qui sont des extraits de son cahier et de l'histoire écrite à l'époque : le Sauvage. La fin du roman nous présente d'ailleurs un Blue pacifié et "moins triste", et l'on sent avec espoir que la vie reprend son cour et continue malgré les blessures.
Ensuite, le sauvage (que l'on voit 's"humaniser' peu à peu) ne va pas au bout de l'acte le plus violent. Le narrateur ne peut assumer un meurtre même commis via son personnage.
Grâce à ça, le roman, extrêmement dur de prime abord, progresse vers un dénouement un peu allégé.

Bref, c'est un livre autour du deuil et de sa gestion par un enfant, mais c'est presque réducteur de dire ça.
C'est un livre qui oscille entre l'album, le roman graphique, le texte illustré.
C'est un livre qui navigue entre fantastique et psychologique.
Et c'est un livre bien écrit, qui nous plonge dans un univers violent et torturé,
soutenu par des illustrations sombres et déformées en bichromie (vert et noir / bleu et noir),
dans une composition très étudiée qui fait alterner les gros plans, la succession de vingettes, le zoom, etc.

Les deux auteurs anglais, David Almond pour le texte et Dave McKean pour les illustrations, se complètent parfaitement pour créer un livre atypique à la force indéniable.


A lire ABSOLUMENT !!!!!

Le sauvage / David Almond ; ill. Dave McKean. Gallimard jeunesse, 2009

NB : Dave McKean on le connaissait déja,
notament quand il a travaillé avec Neil Gaiman pour créer deux superbes albums très graphiques que j'adooooooooore :




-Le jour où j'ai échangé mon père contre deux poissons rouges
-Des loups dans les murs
chez Delcourt

dimanche, juillet 25

Leçon de dessin....

J'avais aimé ce superbe album de Mattotti pour les grands,
une version magnifique et merveilleusement sombre de
Hansel et Gretel...


(et je sens que je vais adorer en discuter avec mon groupe-de-lecteurs-jeunes-ados
dès octobre prochain...)


Mais là, en plus, j'ai trouvé une petite vidéo sur le net,
avec ce grand monsieur qui parle de son travail,
qui dessine, et tout et tout....
alors ouvrez grands vos yeux et savourez !

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo


Hansel et Gretel / les frères Grimm ; ill. par Lorenzo Mattotti. Gallimard jeunesse

vendredi, juillet 23

La bande à Tristan...

Un petit roman de Marie-Aude Murail qui sort directement de la cour de récré:
c'est très réaliste, ancré en plein dans le quotidien des enfants et de l'école,
un monde rude où se jouent des drames, des peines, des joies,
des amitiés et des guerres de clans.
La vraie vie quoi !


Et donc c'est celle de Tristan, CE2 :
pas trop bagarreur, assez bon en classe,
fan de films de gangsters, un peu amoureux de Nathalie,
et affublé de sa petite soeur et de son copain Andres, tous deux en CP.
A ne pas pouvoir rentrer dans les bandes des caïds de l'école, ils vont monter la leur.

Un vrai roman du quotidien qui parlera aux lecteurs,
et a le mérite de présenter une sacré galerie de personnages (enfants comme adultes), sympathiques et nuancés ;
ainsi qu'une très belle relation entre Tristan et sa soeur.
Ce n'est pas LE roman de Marie-Aude Murail que l'on retiendra le plus,
mais il a du peps !

La bande à Tristan / Marie-Aude Murail. Ecole des loisirs, 2010 (Mouche)

mercredi, juillet 21

Sur un arbre perché...

Voilà un petit roman à se glisser dans la poche...


Camille a 9 ans tout juste, et est en CE2.
Il observe, navré, les règles et interdits multiples qui l’entourent :
les peurs des parents
qui ne veulent pas que leurs enfants descendent les escaliers en courant ou en glissant sur la rampe,
mais aussi les règles institutionnelles
qui au nom de l’hygiène ou de la sécurité, font enlever le toboggan, porter un casque à vélo, etc etc

Des fois ça fait un peu beaucoup non ?

Et là, la municipalité a décidé de supprimer le grand et vieux cèdre de la cour de l’école ??? celui qui a vu des centaines d’enfants monter, se balancer et user leurs fonds de culottes sur ses branches ?
Et bien ça fait trop !!!!
Camille et ses amis vont se battre : pétition, association, occupation… et tout le tralala.


C’est donc l’histoire d’un combat écolo,
d’une lutte menée par des enfants au nom d’une cause qui leur semble juste, face aux adultes.
A travers cette petite histoire du quotidien on sent souffler un vent de légèreté,
de liberté,
un appel à se battre et à se rebeller.

Mikaël Ollivier n'en est pas à son premier titre dans cette collection, et on voit qu'il en maîtrise la forme :
on entre directement dans l'action,
on est au coeur de l'histoire,
on s'identifie sans mal à ce garçon ordinaire,
et la fin est une chute magistrale et drôle.
Mais le récit a l'intérêt de ne pas se réduire à ça ;
avec cet élan, tout semble possible si on y croit, le texte donne force et espoir :
les enfants aussi peuvent faire changer les choses,
(et l'auteur montre bien cet investissement sans bornes dont ils sont capables dans une lutte).

Et moi j'ai bien envie de lire en filigrane que chacun de nous peut faire bouger les choses...

Sur un arbre perché / Mikaël Ollivier. Thierry Magnier (Petite poche)

lundi, juillet 19

Petite maison...

Alors que certaines maisons d'édition baissent le rideau (voir post précédent),
d'autres pétillent d'inventivité,
et se démènent à diffuser leurs livres incongrus,
leurs expérimentations bibliophiliques,
leurs expériences mixtes,
photographiques, musicales, et poétiques....

Après quelques mois sans les croiser,
j'ai retrouvé sur mon chemin les Editions à réAction,
et Lucie B., que j'avais quand même croisée
à plusieurs reprises,
comme écrivaine publique de cartes postales,
comme joueuse de musique,
comme tenancière de la librairie éphémère (devenue depuis aléatoire)
et dont je rêverais de voir le photo-romanographe , trouvaille poétique s'il en est, ....

et donc, j'ai acheté un petit livre qui n'a l'air de rien,
commis par cette bande là :
un recueil de partitions illustré, dans sa pochette de brouillard,
accompagné d'un mini-cd...

"Au gré de pérégrinations du Philharmonique d’Occasion, madame tuba et monsieur trompette pausent devant l’objectif dans des décors pittoresques et variés qui résonnent encore des notes qu’ils viennent de jouer. Ils ont un seul principe : si la musique est belle, la photo sera réussie."






une belle invitation au voyage....

Les aventures de Mme Tuba et M. Trompette : partitions illustrées /Lucie B. et Camille Secheppet. Editions à réAction...

vendredi, juillet 16

J'ai gagné mais on a perdu....

Ces derniers mois, beaucoup ont réagi à l'annonce de Christian Bruel,
et ont souhaité afficher leur soutien aux Editions Etre...



La pétition a reçu de nombreuses signatures,
les gens ont acheté et racheté des livres,
et certains ont répondu à l'appel à souscription...
(le soutien moral ne fait pas tout si la maison est au bord de la faillite,
faut des pépètes sonnantes et trébuchantes !)


Pour remercier ceux qui ont cassé leur petit cochon ou juste ouvert le porte-monnaie,
il a été proposé un tirage au sort...
et l'asticot a gagné !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Oui, oui, j'ai reçu un courrier de Monsieur Bruel, et en septembre je recevrai
un livre dédicacé !
chouette, chic, chouette pour quelqu'un qui aime les livres....



Sauf que notre maigre soutien ne sauvera pas la maison,
et que c'est pas sûr qu'il y en ait d'autres, des livres justement :
"[...] nous sommes aujourd'hui très loin de l'estimation basse des fonds autorisant la création de nouveaux livres et la réimpression nécessaire des piliers de notre fonds éditorial [...]"
et ça, c'est quand même bien triste....



(surtout pour un asticot qui a grandi avec des albums du Sourire qui mord sur sa table de chevet)

mercredi, juillet 14

Peter au royaume d'En Dessous...

Voilà un album excellentissime que j'attendais de lire depuis un moment.
Alors j'ai pris le temps de me plonger dans cet album d'aventure
à l'univers graphique hallucinant de richesse !
(l'asticot a tendance à s'emballer, mais on défend le mieux ce qu'on aime, non ?)





Bref, c'est l'histoire de Peter, jeune garçon chétif et maladif qui regarde par sa fenêtre sa ville, grande ville polluée de fumées grises, où tout le monde travaille pour les usines de M. Crook.
Au début de l'album, Peter décide justement de sortir, ce qui va le mener (tout comme une certaine Alice), à s'enfoncer dans un tunnel et à tomber dans un univers parallèle : le Royaume d'En Dessous. Il va même y rencontrer son double en tout point, qui l'accompagne dans ses aventures.
Il va aussi rencontrer le Roi qui lui demandera de les aider.
En effet, la modernité et l’explosion industrielle d’en haut ne sont pas sans conséquences écologiques sur l’En dessous (pluies acides, forêts moribondes, fontes des neiges etc).
Malgré la culture d’une graine au développement ultra rapide qui permet de sauvegarder le fragile écosystème, le Royaume est sur la fin, et seul un changement en haut pourra les sauver.
Peter se retrouve donc messager, porteur des espoirs d’un peuple et d’un Royaume...

Voilà donc un récit dans une veine assez classique
(où un enfant que rien ne prédestine à être un héros va devoir porter une mission),
mais bien écrit et bien mené, dans lequel on se laisse entraîner.
Au-delà du texte, les illustrations renforcent ce coté classique
(avec un trait fin, des palettes de couleurs versant dans les bruns, oranges… ; des ill. en médaillons ou encadrées, et une influence de Benjamin Rabier - ?-).
En même temps, elles touchent à la BD, sont d’une grande modernité (grands yeux des personnages…), et révèlent un univers de création assez riche.
En effet, le royaume d’En Dessous nous fait découvrir une galerie de personnages assez fouillés, un véritable bestiaire fantastique d’êtres mi-hommes mi-animaux, des décors entre minéral et végétal dignes de fonds sous-marins, et un ensemble un brin onirique ou surréaliste avec l’effet de miroir.




C'est un peu un récit initiatique, un récit d’aventure, une fable écologique, mais en tout cas, c'est un grand album très abouti, qui mérite qu'on se penche sur l'univers et le talent de Julie Ricossé, auteure qui touche tant à l'illustration jeunesse qu' à la BD, et signe ici le texte ET les illustrations (mais comment fait-elle ?).

Bravo encore à l'Atelier du Poisson Soluble qui propose des albums différents !


Peter au Royaume d'En Dessous / Julier Ricossé. Atelier du Poisson soluble, 2010


dimanche, juillet 11

Histoire d'amour...

L'asticot est un peu anti-princesses blondes qui tournicotent en robe de mousseline rose, et chantonnent en se coiffant indéfiniement, et en rêvant à un bellatre en collant bien sûr...

parce que ça suffit de rabacher ces modèles à nos filles !
(mais ça c'est une autre histoire)


***
J'étais donc pleine d'à prioris devant ce petit roman,



et je m'attendais à un roman passe-partout, plein de poncifs et un peu gnan-gnan sur une princesse nombriliste...

Mais non, et là je dis BRAVO !

L'histoire commence assez basiquement, avec une Princesse bonne à marier, dont le cher papa, Roi de son état, convoque comme il se doit les princes des alentours... mais aucun n'est à la hauteur.

Par trois fois il lance des appels de plus en plus loin pour recevoir des prétendants, mais rien n’y fait, la belle ne trouve pas chaussure à son pied.
La fée, appelée en ultime recours, va tout changer, mais pas du tout comme on se l’imagine…

Le roman est assez facile à lire, dans un style dynamique et enlevé, rythmé par les rimes. Mais il est surtout drôle, avec un ton décalé digne du conte détourné, et renforcé par des illustrations qui accentuent encore l'humour et invitent à une deuxième lecture bien au delà du texte. Je ne suis pas fan de ce genre de dessins, mais quand on s'y penche, ça fourmille de références et détails pas mal vus (les pretandants ressemblent à Harry Potter, au petit Prince, aux Rois mages, à Batman, etc).

Celà dit, jusqu'ici, rien qui casse des briques quand même...

Mais surtout, et c’est là que réside tout l’intérêt du roman, la fin est extrêmement surprenante (moi je ne m’y attendais pas du tout) :
La princesse tombe amoureuse de la fée au premier regard, elles partent donc s’installer ensemble (genre sur le dos de la licorne au coucher du soleil),



et c’est le happy end :
« Elles vécurent heureuses.
Et c’est ainsi que doit s’achever tout véritable conte de fées ».

C’est donc bien avec humour mais très simplement, que l’on amène le thème de l’homosexualité féminine. Pour une fois, la ficton ne se fait pas trop ‘prétexte’, on ne tombe ni dans des clichés (sauf ceux du conte), ni dans la gravité, ni dans la leçon explicitée sans fin comme quoi on doit accepter les différences.
Non, le thème
(déjà plus rare que celui l’homosexualité masculine,
et d’autant plus dans les romans pour plus jeunes)
est traité du simple et noble point de vue des sentiments :

« En une seconde, elle comprit que c’était Elle ».

Cette fin atypique, qui bouscule un peu le genre de fictions pour cette tranche d’âge, en fait un conte au traitement moderne et original, drôle et simple, qui met en avant l'Amouuuuuuuur, le Vrai, tout simplement...

La princesse qui n’aimait pas les princes / Alice Brière-Haquet ; ill. par Lionel Larchevêque. Actes Sud Junior (Benjamin)

jeudi, juillet 8

Petite pensée du jour....

"Quand on est dans la lune,
on comprend mieux ceux qui ont la tête dans les nuages."


(petite pensée grapillée ce jour dans .... :)

Les pensées sont des fleurs comme les autres / Franck Prévot. L'Edune, 2008

mercredi, juillet 7

Ah belle Emilie....

Après une longue attente, j'ai enfin reçu L'Herbier d'Emilie Vast.
Quel plaisir de redécouvrir ses lignes,
des illustrations très graphiques,
simples et avec un joli coté rétro.



Mais pas besoin de mes commentaires,
je crois que tout est dit sur la 4e de couv. :

"A la fois petit traité de botanique et livre d’images,
voici un herbier qui met en regard la branche de l’arbre
ornée de ses fleurs et fruits,

avec la découpe très épurée de sa feuille.
[...]
Mythologie, anecdotes et fonctions de ces dix-huit Feuillus d’Europe
sont également évoquées dans cet objet poétique à usage pratique."

Et justement, aujourd'hui que je célèbre cette Emilie jolie,
j'apprends qu'elle sort un nouvel opus,
promesse sans doute de belles découvertes et cueillettes en forêt....


L'Herbier d'Emilie Vast. Memo, 2009

L'Herbier d'Emilie Vast : petite flore des bois d'Europe. Memo, 2010

vendredi, juillet 2

Joyeux anniversaire Mam'zelle Asticot

Alors voilà, cette semaine c'était mon tour de souffler les bougies...
combien ? disons que j'ai le même âge que Aurélien Malte...
(mais oui, celui de JF Chabas, je le relis par bribes en ce moment)
et j'ai eu, entre autres,
deux beaux cadeaux
bien trouvés bien tombés...

D'abord, une surprise inestimable,
(qui aurait pu sortir du magasin de Frédéric Tic tic,
mais qui est juste sortie de sa cachette le jour J) :



Little Tree / Petit arbre, de Komagata !!

je le savoure et tourne les pages au rythme des saisons, inlassablement....



je le voulais, je le voulais, je le voulais...et voilà

Little Tree /Katsumi Komagata. One Stroke / Les trois ourses, 2009

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Et une autre petite surprise, sortie des éditions Les petits chemins :

un livre-frise original enturbanné d'un bandeau 'Dévore-moi !'


un livre-accordéon qui décline une histoire d'ogre,
un leporello* qui nous entraîne dans l'univers de Monsieur Finkel Grossel,
l'ogre en question,

(là ce sont sa maison et son chat :)



avec une série de questions 'Et là on est où?'
qui nous conduisent comme il se doit dans un crescendo terrrrrrrrible vers .....
(à votre avis ?)

Un livre donc, qui peut très bien se lire avec des tout petits,
une illustration riche, en techniques mixtes
(collages, peintures sur ferrailles rouillées etc),
et un joli ensemble dans des tons chauds de jaunes et ocres...

Alors c'est sûr, l'éditeur avait frappé fort avec 'le Grand voyage d'Hortense',
et ce
titre là ne peut pas du tout rivaliser en terme de texte
(et de police, maladroitement choisie à mon avis),
ou d'illustrations, ou de mise en page, ou de finesse,
mais saluons bien bas,
en ces temps difficiles,
le retour en force de la petite édition créative.

*leporello c'est le nom que l'on donne à des livres pliés de cette façon, moi aussi je ne l'ai appris que très récemment.

Et là, on est où ? / Christelle Le Guen. Les petits chemins, 2010