dimanche, mai 30

J'aime François David...

Cette semaine deux livres de François David :
il faut savoir qu'il est sur la liste de mes amoureux secrets (je ne le connais pas, et l'asticot étant fidèle de nature tout cela reste du ressors de l'admiration platonique... mais quand même).

Le premier, La ferme en folie, est intéressant mais souffre de quelques défauts à mon avis.

Page de gauche, petit poème autour d'un animal de la ferme, très accessible pour les petits, et c'est bien... mais voilà, je n'y retrouve pas le GRAND François David !
(et je dois dire que ça fait même la deuxième fois que je suis légèrement déçue par ses textes)
Page de droite, les illustrations de Anne Sol.
On la connaît pour ses photos de l'album documentaire hyper primé cette année (et à très juste titre) A quoi tu joues ? chez Sarbacane.
Mais là, elle revient dans un tout autre style, et elle a du s'éclater car ses photomontages sont pleins de personnalités et même assez osés !
Elle recolorise, sature les couleurs jusqu'à l'extrême flashy, crée des ambiances très nature, avec des avalanches de fleurs, une vache qui se confond avec sa prairie ou un mouton dans les nuages. Du coup, on alterne les pages à dominante bleu avec un âne onirique, ou orange avec une poule magnifique, et on pénètre dans un univers fort et original...
mon bémol c'est que certaines illustrations sont à la limite du trop saturé et du kitch.
Celle là elle me plait :


J'aurais tendance à excuser bien vite ces faiblesses devant la modernité et le peps de l'album, cela dit, je trouve que l'éditeur s'est totalement planté sur la maquette.
Les pages de garde sont unies et rose, alors oui ça rappelle le cochon de la couverture, mais ça rajoute une couche inutile, et pour le coup d'une platitude désolante.
Pour égayer sans doute, la page de titre et la 4e de couv se retrouvent avec des espèces de bulles de couleur (très pop), dont les tons et formes ne vont pas du tout avec ceux du livre.
Je suis pas du genre à jeter la pierre, mais là à mon avis, faut quand même le dire : l'éditeur s'est planté ! dommage !
(enfin, je suis un brin sévère mais je vais l'acheter quand même :-)...)

......

Le deuxième, c'est Bouche cousue, toujours de François David (et là c'est du bon), illustré par Henri Galeron, et forcément c'est chez lui, chez Motus (une maison d'édition dont je suis fan, aussi) !


Des poésies, aphorismes, petites phrases à penser, tourner dans sa bouche et dans sa tête pour réfléchir aux dires et aux non-dits, aux silences, aux échos...
et que l'éditeur présente lui même comme ça :
"un recueil de poèmes indiquant l’espérance qu’en disant moins, on suggère davantage. La densité des mots dans leur précarité. La résonance dans les espaces. La beauté du silence. Toute l’intensité d’un regard. Et l’émotion d’un secret partagé."
Le tout servi avec brio par des illustration surréalistes, drôles et très étudiées, sorties de la plume d'Henri Galeron (autre habitué de chez motus) ; dans une mise en page très (trop?) sobre qui met en regard le travail des deux hommes, pour le plaisir des plus grands et des adultes !
Mais chuuuuut, après tout, lisez...

" On peut parler fort
plus fort
encore plus fort
mais on ne peut pas se taire moins fort
On se tait
et tout est dit. "


La ferme en folie /François David ; Anne Sol. Sarbacane, 2010
Bouche cousue / François David ; Henri Galeron. Motus, 2010

vendredi, mai 28

Un pingouin dans le coeur....

J'avais repéré ce petit album en librairie, je l'avais lu,
hier, je l'ai longuement relu,
et ce matin...(roulements de tambours....) TADAM ! je l'ai acheté !
(l'asticot est décidément très prévisible).
Bref, mon dernier coup de coeur :


Il est magnifique, il est drôle, il est fin...
j'adoooooooooooore, et je vais le faire lire autour de moi !

Un pingouin atterri face à un homme, qui va le prendre sous son aile,
car l'animal ne décolle plus.
Après tout, ça ne vole pas un pingouin !
(mais tout ça, c'est peut-être une histoire de confiance en soi...)
En tout cas, on suit avec délice les leçons de vols :
réflexion, sources d'inspiration, espoirs et échecs.


Un texte très simple, des phrases courtes et précises, qui répondent à merveille à la sobriété de la mise en page. Les situations cocasses sont servies par des illustrations au crayon gris, expressives et dynamiques, proches de l'esquisse ou de la caricature, et seules quelques touches d'aquarelle viennent égayer les dessins.


Mais surtout, c'est extrêmement drôle de voir la gamme de tests et le sérieux mis par ce duo dans leur entreprise. Et au delà de l'humour, ce couple circonstanciel est sacrément attachant !
Bref, vous l'aurez compris, je suis conquise,
et je suis contente que Plume de carotte, édition toulousaine
(qu'on connaît surtout pour ses magnifiques herbiers photographiques),
se lance dans les albums...
à suivre !

Leçon de vol / Sebastian Meschenmoser. Petites plumes de carottes, 2010

Petite pensée du jour....

mercredi, mai 26

J'ai descendu dans mon jardin.....

J'ai ENFIN reçu mes postcarden de chez Heeza. (pour ceux que ça intéresse de commander) !!!
Et me voilà à monter mes petits jardins pop-up,
à semer mes graines
et à attendre patiemment de voir pousser les herbes,
dans ma ville ou mon potager,
pour ensuite les brouter à l'aise (heu là c'est moins sûr quand même !) !!!!
A monter partout, d'entretien facile, c'est original et ça comble (fort modestement) les frustrations de jardin qui touchent les asticots quand arrivent les beaux jours...
un aperçu ici :


Magique, non ?

lundi, mai 24

Dans ma valise...

Avec le printemps, on a déposé dans ma bibliothèque une grande valise...
et quelle valise !
Quand on l'ouvre, on embarque pour un voyage au coeur des livres, des cartes pliées, des cartons découpés, on plonge dans l'univers magnifiquement épuré, simple et tellement élaboré du grand et de l'unique KATSUMI KOMAGATA.

Pour ceux et celles qui ne le connaissent pas encore, ou ne replacent pas son nom sur des livres passés entre leurs mains, Monsieur Komagata est un japonais qui a travaillé dans les arts graphiques et a développé une collection de livres (et non-livres). Avec cette valise, une partie de son travail, je devrais même dire de son oeuvre tant il est reconnu comme artiste, est venue jusqu'à moi, et j'en ai abusé... oui, j'ai ouvert et réouvert cet objet encombrant, sous les yeux gourmands et étonnés des petits et des grands, pour donner à voir ces surprises de couleurs, pour offrir à toucher ces avalanches de papiers, de cartes ajourées, pliées, découpées avec maîtrise. Et je l'ai réouverte pour moi cette valise, j'avoue, quelques fois, en catimini, juste pour vérifier que c'était bien là, que j'avais cette chance du regard pendant un mois, juste pour bien m'en imprégner et pour m'en souvenir longtemps.

Car il sait, monsieur Komagata, décliner ses couleurs dans des gammes de verts et bruns, de jaunes et rouges, de bleus, et faire sentir sous les doigts des papiers, de beaux papiers, rien que ça, aux contacts rugueux, grattant un peu, légèrement gaufrés, calques transparents ou qui brillent sous la lumière. Il maîtrise la découpe soigneuse et la forme épurée, la surprise incessante au détour d'un pliage....

En plus, il faut savoir que cet homme a créé tout ça pour sa fille ! Quand elle est née, le père désemparé a cherché un mode de communication avec elle... passant par des formes de base alliées à des couleurs d'abord, puis des notions comme la numération, les animaux, et il a continué, complexifiant ses pliages et les éléments donnés à voir.
Dans ma valise donc, en ce joli mois de mai, des cartes dans des boîtes : la collection Little Eyes ; et trois étages de livres, dont Du jaune au rouge ; Ca y est je vais naître, qu'on peut trouver, (oh merci !) diffusés par Les trois ourses, et mille autres choses dont je ne me lasse pas.
J'y ai même rajouté un titre que j'avais : Là ou dorment les étoiles,
et j'aurais vraiment, mais alors vraiment aimé y ajouter Little tree, qui pour moi est plus qu'abouti et que je rêve de m'offrir !
Little tree :


Bref, merci monsieur Komagata !
et pour découvrir encore un peu, c'est là.

vendredi, mai 21

Anouk a commis....

Après la super série de BD sorties des crayons de Anouk Ricard (si vous n'avez pas encore lu et que vous avez envie de rigoler comme des tordus, faut y aller ! -tu veux un chwingue ?-)...

elle a adapté son univers à l'animation (ça date déja un peu, mais moi je découvre !) :

gnarf gnarf gnarf !!!

Anna et Froga / Anouk Ricard.Sarbacane

jeudi, mai 20

Sur ma table de chevet....

J'ai plein de trucs à lire, une petite pile de livres en tous genres qui s'amoncelle près de mon lit, sur mon bureau, dans mon sac...
des gros, des petits, des épais, des pour les petits, des pour ados, des promesses pour une après-midi oisive, des attentes de grasses matinées pluvieuses, des choses pour moi, un poème pour quand le temps se suspendra, du sérieux pour quand je serai grande,...
bref, plein de projets, mais en attendant, j'ai quelques heures devant moi, alors je commence par ça :



et si ça m'asticote, je vous en dirai des nouvelles, (ou pas !)

mardi, mai 18

Le grand Joseph



Dès le prologue, Kochka donne le ton : « Alors que ceux qui ne craignent pas les escaliers en colimaçon qui descendent tout doucement au pays de l’enfance mettent leurs chaussures et me suivent… »
Dans ce roman de type autobiographique, Kochka aborde l’enfance de Joumana, au Liban, avec sa famille et son grand-père ‘le grand Joseph’, un homme immense par sa taille et sa réussite, sa place dans la famille. Et puis elle parle de l’exil en France, des difficultés d’intégration, et de la mort de sa grand-mère restée à Beyrouth.
A travers ce petit roman simple en apparence, l’auteure nous plonge, avec une émotion contenue, dans des souvenirs riches, de belles évocations de son pays et de ses racines, des questionnements profonds sur la place des femmes, ou sur l’identité (doit on devenir une autre dans l’exil ? comment concilier intégration, nouvelle vie et les héritages culturels et familiaux ?).
Un livre sensible, à lire à partir de 12 ans, mais qui ne manquera pas de toucher aussi les plus grands…

Le grand Joseph / Kochka. Editions Thierry Magnier,2010

samedi, mai 15

Qu'on se le dise...

L'asticot n'est pas très ambitieux, c'est bien connu...


...mais la fulgurante appropriation de ce slogan, alliée à une forte tendance à la procrastination ne relèverait-elle pas (tout au fond), d'un vibrant désir de rebellion ?

vendredi, mai 14

Sorti des poches de Monsieur Blake....

Ce matin, j'ai fait un petit saut en librairie et même si j'étais venue pour tout autre chose, je n'ai pas résisté ! J'ai ENCORE craqué, ENCORE acheté un album...
mais c'est un petit bonheur qui fond sur la langue d'une bouche radieuse, comme le nom de son héroïne, la bien nommée Angélique Brioche !


Toujours en forme à son âge, Quentin Blake nous régale cette fois avec une Angélique au grand manteau violet littéralement PLEIN de poches, d'où sortent mille et uns trésors (ustensiles de cuisine, animaux de tous poils, chapeaux pour les chèvres les jours de chaleur, ou parapluie pour les jours de pluie....).
C'est une vraie jubilation que de voir surgir toutes ces merveilles et d'imaginer ce que cache la poche bleue a pois ou la verte a rayures. Son trait est toujours délicieusement caricatural, et le dessin fourmille de détails drôles et inventifs, mais cette fois, en plus, il est accessible aux plus jeunes par la simplicité du propos. Et puis, je dois avouer que j'aime bien car Monsieur Blake est un des rares à nous montrer des adultes totalement loufoques, complètement excentriques, ou légèrement allumés ;-)
N'hésitez pas, en tout cas de mon côté, sitôt acheté, sitôt testé : la famille asticot aime ce qui est rigolo !

Les fabuleuses poches d'Angelique Brioche / Quentin Blake. Gallimard Jeunesse, 2010

jeudi, mai 13

Il pleut, il mouille...

Après un long silence sur la toile,
Après avoir testé le blog dégoulinant de merveilleux moments
à faire des gâteaux ou à regarder mes enfants courir au milieu des fleurs des champs,
je reviens et j'ai plein de choses à lire et à dire !
En plus, il pleut... alors vivent les blogs et les grenouilles !