mardi, juin 1

Promenons nous dans les bois...

Paru en 2006 en Angleterre, ce roman est sorti en 2009 en France, avec deux couvertures différentes : l’une bleue pour adultes, l’autre plutôt bordeaux pour ados.



L’histoire ?

David, 12 ans, est terriblement malheureux après la mort de sa mère qui fait suite à une longue maladie ; et il ne trouve pas sa place dans la nouvelle famille que fonde son père, avec Rose, sa belle-mère et bientôt un petit frère. Il se réfugie dans sa chambre sous les toits et dans ses livres…
Une nuit, la voix de sa mère l’attire : il passe dans un monde parallèle et ne peut revenir en arrière. Commence alors pour lui une série d’aventures, de rencontres dans un univers sombre et fantastique, un parcours initiatique difficile où il devra faire des choix.


Ce livre, malgré quelques défauts (notamment des longueurs au début et à la fin), est absolument prenant. Il est dans la lignée de grandes aventures fantastiques comme l’Histoire sans fin : un monde riche et en transformation, voire en pleine décadence, rattrapé par sa noirceur.
On y croise toute une batterie de créatures fantastiques : des monstres, une ogresse chasseresse terrifiante, des nains, des hommes-loups etc ; mais aussi des hommes mauvais et vicieux, ou des guides et amis qui aideront le jeune héros dans sa quête.
On y trouve aussi beaucoup de références aux contes et légendes, explicites pour mieux être détournés, mais avec brio ! Ne manquez pas cet excellent passage où les sept nains sont un groupe d’actifs anticapitalistes, qui se nomment Camarade no 1 , no 2, no 3… et désespèrent de se débarrasser d’une Blanche-Neige énorme et négligée qui se fait servir et ronfle dans son fauteuil.
Et il y a la forêt, presque vivante, spectatrice et actrice de ce voyage, révélant de drôles de lieux et cachant des dangers insoupçonnables…

Le livre est délicieusement sombre et inquiétant, on a peur de s’écarter des chemins, on se méfie de toute personne croisée, et on assiste à des scènes cruelles. La fin est un peu longue pour arriver à un happy end sans grande surprise, mais peu importe, le cœur du livre est palpitant, et David ne sortira pas indemne de son voyage, en tout cas, son enfance est définitivement derrière lui…

Le livre des choses perdues / John Connolly. L’Archipel , 2009

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Quelque chose à dire peut-être ?